Coefficient UG : bien choisir son vitrage

Dans le domaine de la construction et de la rénovation, l’isolation thermique est un enjeu majeur pour garantir un confort optimal et une consommation énergétique maîtrisée. Parmi les critères à prendre en compte pour s’assurer d’une isolation performante, le coefficient Ug est essentiel. Il permet notamment d’évaluer la performance énergétique des vitrages et autres éléments d’une fenêtre. Storema, expert en fenêtre à Lyon,  vous explique ce qu’est le coefficient Ug, comment le mesurer et quelles sont ses implications dans le choix des matériaux pour vos fenêtres.

Qu’est-ce que le coefficient Ug ? Une mesure de la transmission thermique

Le coefficient U.g (anciennement Uw) représente la capacité d’un vitrage ou d’une fenêtre à transmettre la chaleur sous forme de flux thermique. Plus précisément, il indique la quantité de chaleur qui traverse un mètre carré de matériau lorsque la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur est d’un degré Celsius. Ce coefficient est exprimé en watts par mètre carré Kelvin (W/m².K).

Il convient de noter qu’il existe également d’autres coefficients liés aux performances énergétiques des éléments de construction :

  • Uf : concerne la menuiserie, c’est-à-dire le cadre qui soutient le vitrage
  • Ujn : relatif au joint intercalaire entre les vitrages d’un double ou triple vitrage
  • Up : pour le panneau opaque, qui se trouve généralement sur la partie inférieure des fenêtres de toit, et peut être utilisé en complément du vitrage pour améliorer l’isolation

Pour obtenir le coefficient global Uw, il est nécessaire de prendre en compte ces différents coefficients ainsi que leur proportion dans la surface totale de la fenêtre.

Les normes et exigences réglementaires relatives au coefficient Ug

La réglementation thermique française (RT 2012) impose des exigences minimales en termes de performance énergétique pour les constructions neuves. Concernant les fenêtres, la valeur maximale autorisée pour le coefficient Uw est de 1,8 W/m².K. Toutefois, des dérogations sont possibles selon la zone géographique, la surface des baies vitrées et l’exposition du bâtiment.

Pour la rénovation de logements existants, les exigences varient en fonction de la situation :

  1. Lorsque vous remplacez un simple vitrage par un double ou triple vitrage, le coefficient maximal autorisé est de 2,0 W/m².K.
  2. Si vous installez une nouvelle fenêtre dont le cadre n’était pas préexistant, le seuil est ramené à 1,8 W/m².K.
  3. Dans le cas où vous remplacez seulement le vitrage, sans toucher à la menuiserie existante, le coefficient Ug doit être au moins égal à la valeur maximale indiquée dans le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) du logement.

Il est donc crucial de considérer ces exigences réglementaires lors du choix de vos vitrages et menuiseries pour garantir une isolation thermique efficace dans votre logement.

Les solutions pour améliorer le coefficient Ug : types de vitrage et techniques d’isolation

Dans le but de réduire les pertes thermiques à travers les fenêtres, plusieurs solutions sont disponibles, incluant différentes technologies de vitrage ainsi que des techniques d’isolation renforcée. Voici quelques-unes de ces options :

Le double vitrage

Le double vitrage est constitué de deux couches de verre séparées par un espace rempli d’air ou de gaz inerte (argon ou krypton). La résistance thermique de cet espace intercalaire permet d’améliorer la performance isolante du vitrage. Un tel système avec un gaz argon affiche généralement un coefficient Ug compris entre 1,0 et 1,6 W/m².K selon l’épaisseur des vitres.

Le triple vitrage

Favorisant une isolation encore plus performante, le triple vitrage intègre trois couches de verre au lieu de deux, avec deux espaces intercalaires. Il offre ainsi des valeurs de coefficient Ug comprises entre 0,5 et 0,9 W/m².K en fonction de sa composition. Toutefois, il convient de prendre en compte son poids et son prix plus élevés lors de la conception de vos fenêtres.

Les vitrages à isolation renforcée

Ces vitrages comportent une ou plusieurs couches de traitement (généralement en oxydes métalliques) qui reflètent une partie du rayonnement thermique vers l’intérieur, offrant ainsi une meilleure performance énergétique. Un double vitrage équipé d’un tel traitement peut par exemple avoir un coefficient Ug de l’ordre de 1,0 à 1,2 W/m².K.

L’isolation de la menuiserie et des autres éléments de construction

Au-delà des technologies de vitrage, il ne faut pas négliger l’impact des autres composants sur les performances énergétiques globales de vos fenêtres. Il convient notamment :

  • d’opter pour des matériaux de menuiserie isolants (bois, PVC ou aluminium avec rupture de pont thermique)
  • de soigner la pose des fenêtres pour éviter les infiltrations d’air et les ponts thermiques
  • d’évaluer l’efficacité des joints d’étanchéité dans le temps

Le coefficient U.g est un indicateur clé à prendre en compte lors de la conception et la rénovation de vos fenêtres pour garantir une isolation thermique performante et ainsi optimiser votre confort au quotidien. En étudiant attentivement les différentes solutions disponibles sur le marché en termes de vitrage, de menuiserie et de techniques d’isolation, vous pourrez choisir les options adaptées à vos besoins et conforme aux exigences réglementaires en vigueur.